Une Nuit En Enfer

 

 

 

« Une Nuit en Enfer » (en anglais From Dusk Till Dawn) est un film culte réalisé par Robert Rodriguez et écrit par Quentin Tarantino, sorti en 1996. C’est un mélange unique de thriller criminel et de film d’horreur, avec une touche de comédie noire. Le film est célèbre pour son changement radical de ton au milieu de l’histoire, passant d’un film de braquage et de fuite à une bataille sanglante contre des vampires.

Synopsis :

Le film suit deux frères criminels, Seth et Richie Gecko (joués par George Clooney et Quentin Tarantino), qui fuient la police après un braquage sanglant. Ils prennent en otage un pasteur déchu, Jacob Fuller (Harvey Keitel), et ses deux enfants, Kate (Juliette Lewis) et Scott, et les forcent à les aider à traverser la frontière vers le Mexique. Ils se réfugient dans un bar isolé appelé le Titty Twister, où les choses prennent une tournure surnaturelle lorsqu’ils découvrent que le bar est en réalité un repaire de vampires affamés. Dès la tombée de la nuit, ils doivent se battre pour survivre jusqu’à l’aube.

Points marquants :

  1. Changement de ton : Le film commence comme un thriller criminel classique, avant de basculer brutalement dans l’horreur vampirique.
  2. Scènes d’action stylisées : Avec la touche visuelle de Robert Rodriguez, les scènes de combat et les effets spéciaux sanglants sont exagérés, typiques du style grindhouse.
  3. Performance de George Clooney : Le film a marqué l’une des premières incursions de Clooney dans les rôles d’action plus violents, lui permettant de se détacher de son image de médecin dans Urgences.
  4. Humour noir : Avec le scénario de Tarantino, le film mélange dialogues percutants, violence extrême et humour absurde.

Impact culturel :

Le film a généré une franchise, avec plusieurs suites et une série télévisée dérivée. Il est devenu un film culte, apprécié pour son style unique, ses personnages mémorables et son mélange de genres inhabituel.

C’est un excellent exemple de la collaboration entre Rodriguez et Tarantino, deux réalisateurs emblématiques des années 1990, adeptes des films à petit budget et du style décalé propre au cinéma d’exploitation.

 

Arnaques, crimes et botanique

 

 

 

« Arnaques, crimes et botanique » (Lock, Stock and Two Smoking Barrels en version originale) est un film britannique de 1998, réalisé par Guy Ritchie. Ce film a marqué les débuts du réalisateur et est considéré comme une œuvre culte du cinéma britannique pour son mélange de comédie noire, de thriller criminel et de style visuel distinctif.

Synopsis :

L’histoire suit quatre amis de longue date — Eddy (Nick Moran), Tom (Jason Flemyng), Soap (Dexter Fletcher) et Bacon (Jason Statham) — qui décident de mettre en commun leurs économies pour qu’Eddy participe à une partie de poker clandestine à enjeux élevés organisée par Harry « La Hache » (P.H. Moriarty), un gangster redouté. Cependant, la partie est truquée, et Eddy se retrouve endetté de 500 000 livres auprès de Harry, avec une semaine pour rembourser l’argent.

Pour rembourser leur dette, les quatre amis montent un plan risqué consistant à cambrioler un gang de trafiquants de drogue voisins. Ce plan déclenche une série d’événements imprévisibles impliquant une galerie de personnages excentriques, des fusils volés, des deals de drogue et de la violence, où tout s’entremêle dans une spirale chaotique.

Points forts :

  1. Enchevêtrement de récits : Le film présente plusieurs intrigues qui finissent par se croiser d’une manière complexe mais jouissive. Le scénario est réputé pour sa narration rapide et ses nombreux retournements de situation.
  2. Dialogue mordant : Les répliques sont pleines de sarcasme, d’humour noir et de punchlines mémorables, rendant le film à la fois drôle et mordant.
  3. Personnages hauts en couleur : Chaque personnage, des protagonistes aux seconds rôles, est bien défini et souvent excentrique. Des petits voyous aux gangsters, tout le monde a un rôle crucial dans l’intrigue.
  4. Esthétique visuelle : Le style visuel de Guy Ritchie, avec son montage rapide, ses mouvements de caméra dynamiques et sa bande-son percutante, a fait sensation. Il a contribué à redéfinir le film de gangster moderne.
  5. Bande originale : La musique joue un rôle central dans le film, avec des morceaux tirés du rock, du funk et d’autres genres, qui donnent au film son énergie unique.

Impact et héritage :

Le succès critique et commercial de Lock, Stock and Two Smoking Barrels a propulsé Guy Ritchie au rang des réalisateurs britanniques les plus prometteurs de la fin des années 1990. Il a également révélé Jason Statham, qui a depuis fait une carrière dans les films d’action. Le film a eu une influence notable sur les œuvres ultérieures de Ritchie, notamment Snatch, et a contribué à revitaliser le genre du film de gangster britannique avec son style décalé et son humour acide.

Le film est devenu un classique culte, reconnu pour son originalité, son rythme effréné et son mélange unique de comédie et de criminalité.

 

La Route

 

 

« The Road » est un roman post-apocalyptique écrit par Cormac McCarthy, publié en 2006, et adapté en film en 2009. C’est une œuvre profondément sombre et émotive qui explore des thèmes de survie, de désespoir et de l’amour inconditionnel entre un père et son fils dans un monde dévasté.

Synopsis du roman :

L’histoire se déroule dans un futur indéterminé après une catastrophe apocalyptique (probablement nucléaire ou écologique, bien que cela ne soit jamais explicitement mentionné) qui a anéanti la majeure partie de la vie sur Terre. La planète est en grande partie stérile, plongée dans le froid, les cendres couvrant le ciel et la civilisation s’effondrant.

Le récit suit un père et son jeune fils sans nom (simplement appelés « l’homme » et « l’enfant ») alors qu’ils marchent à travers un paysage dévasté, en direction du sud, espérant trouver un climat plus clément. Ils sont constamment menacés par des gangs de cannibales, la faim et les conditions extrêmes. Leur seul objectif est de survivre un jour de plus, tout en préservant un semblant d’humanité dans un monde devenu brutal.

Thèmes principaux :

  1. L’amour parental : Le cœur du roman repose sur la relation entre le père et son fils. L’amour inconditionnel qui lie les deux personnages est ce qui les pousse à continuer malgré l’environnement désespéré. Le père enseigne à son fils les valeurs morales dans un monde sans loi, lui répétant qu’ils « portent le feu », un symbole d’espoir et d’humanité.
  2. Survie : Le roman explore les limites physiques et émotionnelles de la survie dans des conditions désespérées. La recherche de nourriture, d’abris et de protection est constante, et la menace des autres survivants (souvent devenus cannibales) ajoute une tension oppressante.
  3. Le désespoir et l’espoir : Bien que le monde soit presque totalement détruit et que les perspectives soient sombres, l’espoir est un thème central, symbolisé par l’enfant, qui représente l’avenir. La question de savoir si l’humanité peut encore exister dans un monde sans espoir reste ouverte tout au long du livre.
  4. La condition humaine : McCarthy interroge la nature humaine, en particulier dans des conditions extrêmes. Certains personnages abandonnent toute morale pour survivre, tandis que d’autres, comme le père, s’accrochent à une éthique stricte malgré les circonstances désespérées.

Style et écriture :

L’écriture de McCarthy dans The Road est marquée par son style minimaliste et fragmenté. Il utilise peu de ponctuation, et les dialogues sont souvent réduits à des échanges brefs, presque monosyllabiques. Ce style contribue à créer une atmosphère lourde et introspective, accentuant le sentiment de désolation.

Adaptation cinématographique :

Le film The Road, réalisé par John Hillcoat en 2009, est fidèle au ton du roman. Il met en vedette Viggo Mortensen dans le rôle du père et Kodi Smit-McPhee dans celui de l’enfant. La cinématographie capture parfaitement l’atmosphère grise et stérile du livre, et la performance de Mortensen a été saluée pour sa profondeur émotionnelle.

Réception et impact :

The Road a remporté le Prix Pulitzer de la fiction en 2007 et a reçu un accueil critique largement positif pour sa profondeur émotionnelle et sa réflexion sur la condition humaine dans un contexte post-apocalyptique. Le roman est souvent vu comme une œuvre magistrale qui transcende le genre du roman post-apocalyptique, en se concentrant avant tout sur les relations humaines et la résilience de l’esprit humain.

L’œuvre de McCarthy, bien que sombre, est finalement une réflexion sur ce qui nous rend humains — même au bord de l’extinction.

 

 

 

Chacal

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