GHOST DOG

 

 

Ghost Dog : The Way of the Samurai (1999), réalisé par Jim Jarmusch , est un mélange unique de philosophie samouraï, de drame policier et de solitude urbaine. Mettant en vedette Forest Whitaker comme personnage principal, il combine des éléments de l’ancien code des samouraïs avec le monde des gangsters modernes, créant un film de gangsters méditatif et non conventionnel.

Synopsis :

L’histoire suit Ghost Dog , un tueur à gages afro-américain qui vit selon l’ancien Bushido , ou la voie des samouraïs. Il travaille comme assassin pour un petit gangster italo-américain nommé Louie, qui lui a autrefois sauvé la vie. Ghost Dog considère Louie comme son maître et vit selon le code de loyauté absolue des samouraïs, malgré le fait que Louie soit une figure moralement ambiguë. Alors que Ghost Dog se bat pour sa survie, il reste attaché à son code philosophique, naviguant dans la loyauté, l’honneur et la solitude dans un monde qui ne comprend ni ne respecte son mode de vie.

Le style de Jarmusch dans Ghost Dog

  1. Rythme lent et méditatif : Comme dans de nombreux films de Jarmusch, Ghost Dog avance à un rythme lent et contemplatif. L’action est ponctuée de moments de réflexion tranquille, souvent accompagnés de la lecture de passages du Hagakure . Jarmusch permet aux scènes de respirer, créant un espace pour la réflexion philosophique plutôt que de se concentrer sur une narration conventionnelle basée sur l’intrigue.
  2. Dialogue et humeur minimalistes : Ghost Dog a un script minimaliste, une grande partie de la communication se faisant par des gestes, des regards ou un symbolisme plutôt que par des mots. Le film s’appuie sur l’ambiance, l’atmosphère et le silence pour transmettre la vie intérieure de ses personnages, en particulier Ghost Dog lui-même, qui parle peu et agit à travers ses mouvements précis et rituels.
  3. Personnages décalés : Typique du style de Jarmusch, Ghost Dog met en scène des personnages excentriques, depuis les mafieux maladroits et vieillissants jusqu’au vendeur de glaces haïtien qui communique avec Ghost Dog à travers leur amour commun pour la crème glacée, malgré la barrière de la langue. Ces personnages apportent une touche d’humour noir et d’absurdité à un récit par ailleurs sérieux.
  4. Le milieu urbain en tant que personnage : Le film se déroule dans un environnement urbain en décomposition qui semble presque intemporel, détaché de tout lieu ou époque spécifique. Les rues sont vides, les bâtiments délabrés et les personnes rencontrées par Ghost Dog semblent perdues ou piégées dans ce paysage désolé. La ville reflète la solitude de Ghost Dog, servant de toile de fond à son voyage intérieur.

Éléments notables

  • Performance de Forest Whitaker : La représentation de Ghost Dog par Whitaker est subtile, intense et méditative. Son physique, son attitude calme et sa détermination tranquille capturent l’essence d’un samouraï des temps modernes perdu dans la mauvaise époque.
  • Bande originale de RZA : La musique de RZA du Wu-Tang Clan joue un rôle crucial dans l’ambiance du film. Le mélange d’instruments traditionnels japonais et de rythmes hip-hop reflète la fusion culturelle et philosophique au cœur du film.
  • Fondements philosophiques : Le film est plus une méditation sur la vie, la mort et l’honneur qu’une histoire de crime conventionnelle. Jarmusch utilise l’adhésion de Ghost Dog au code des samouraïs pour explorer les thèmes de l’existentialisme, s’interrogeant sur ce que signifie vivre une vie déterminée dans un monde qui semble sans direction.

Héritage

Ghost Dog : La Voie du Samouraï est devenu un classique culte en raison de son mélange de genres, de sa profondeur philosophique et de son approche stylistique unique. Il a influencé à la fois les cinéastes et la culture hip-hop, notamment grâce à son utilisation innovante de la musique et à l’intersection des mondes anciens et modernes.

Essentiellement, Ghost Dog est un poème cinématographique sur la loyauté, l’honneur et la lutte pour trouver un sens dans une jungle urbaine où ces valeurs semblent obsolètes. C’est un film qui défie toute catégorisation facile, mêlant les sensibilités indépendantes de Jarmusch avec des éléments de la tradition des samouraïs, des films de gangsters et de la culture hip-hop pour créer quelque chose d’entièrement original.

 

 

 

 

 

 

 

Chacal

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