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LE MANS 66

 

 

« Le Mans 66 » (en anglais « Ford v Ferrari ») est un film dramatique et biographique réalisé par James Mangold, sorti en 2019. Il raconte l’histoire vraie de la rivalité entre les constructeurs automobiles Ford et Ferrari lors de la célèbre course des 24 Heures du Mans en 1966.

Synopsis :

Le film suit l’ingénieur et concepteur automobile américain Carroll Shelby (joué par Matt Damon) et le pilote de course britannique Ken Miles (interprété par Christian Bale), qui sont recrutés par la compagnie Ford Motor Company pour concevoir une voiture capable de battre Ferrari lors des 24 Heures du Mans, l’une des courses automobiles les plus prestigieuses au monde.

Le film raconte leur lutte contre les défis techniques, les pressions de la direction de Ford, et la concurrence féroce de Ferrari. Il met en lumière le travail acharné et la passion nécessaires pour atteindre l’excellence dans le monde impitoyable des courses automobiles.

Distribution principale :

  • Christian Bale : Ken Miles, pilote talentueux et passionné
  • Matt Damon : Carroll Shelby, ingénieur et concepteur automobile
  • Caitriona Balfe : Mollie Miles, l’épouse de Ken
  • Jon Bernthal : Lee Iacocca, cadre chez Ford
  • Tracy Letts : Henry Ford II, dirigeant de Ford Motor Company
  • Josh Lucas : Leo Beebe, un cadre de Ford en désaccord avec Shelby et Miles
  • Noah Jupe : Peter Miles, le fils de Ken Miles

Réalisation et effets :

Les scènes de courses sont spectaculaires et immersives, James Mangold ayant opté pour une approche réaliste en utilisant le moins possible d’effets spéciaux numériques, ce qui donne au film une authenticité rare dans les films sur l’automobile. La reconstitution des courses, notamment celle des 24 Heures du Mans 1966, est particulièrement saisissante.

Réception :

« Le Mans 66 » a été largement salué par la critique pour ses performances d’acteurs, notamment celle de Christian Bale, qui a été très apprécié pour son interprétation de Ken Miles. Le film a également été applaudi pour la qualité de sa réalisation, en particulier les séquences de course, qui sont à la fois palpitantes et techniquement impressionnantes.

Le film a reçu plusieurs nominations et récompenses, dont deux Oscars :

  • Meilleur montage (Andrew Buckland et Michael McCusker)
  • Meilleur montage sonore (Donald Sylvester)

Il a également été nommé pour Meilleur film et Meilleur mixage sonore aux Oscars 2020.

En résumé :

« Le Mans 66 » est à la fois un film de sport palpitant et un drame humain, porté par des performances exceptionnelles et une mise en scène dynamique. Il s’adresse aussi bien aux amateurs de courses automobiles qu’à ceux qui apprécient les récits sur la persévérance et le travail d’équipe face aux défis colossaux.

Des Hommes sans Loi

 

 

« Des hommes sans loi » (en anglais « Lawless ») est un film de gangsters américain réalisé par John Hillcoat et sorti en 2012. C’est une adaptation du roman The Wettest County in the World de Matt Bondurant, qui s’inspire de l’histoire réelle de sa propre famille. Le film se déroule dans les années 1930, en pleine période de la Prohibition aux États-Unis.

Synopsis :

Le film raconte l’histoire des frères Bondurant, qui sont trois contrebandiers de l’État de Virginie. Ils fabriquent de l’alcool illégalement et affrontent les autorités corrompues ainsi que d’autres criminels pour défendre leur empire familial.

  • Forrest Bondurant (joué par Tom Hardy) est l’aîné des trois frères et le leader taciturne et robuste de leur entreprise familiale.
  • Howard Bondurant (joué par Jason Clarke) est le frère violent et imprévisible.
  • Jack Bondurant (joué par Shia LaBeouf) est le plus jeune, plus idéaliste et ambitieux, qui rêve de gloire et de prospérité.

La vie des frères change lorsque Charlie Rakes (interprété par Guy Pearce), un agent de la loi sadique et corrompu, arrive en ville pour les contraindre à lui verser une part de leur commerce. S’ensuit une lutte acharnée entre les frères et les autorités corrompues.

Distribution principale :

  • Tom Hardy : Forrest Bondurant
  • Shia LaBeouf : Jack Bondurant
  • Jason Clarke : Howard Bondurant
  • Guy Pearce : Charlie Rakes
  • Jessica Chastain : Maggie Beauford
  • Mia Wasikowska : Bertha Minnix
  • Gary Oldman : Floyd Banner, un gangster notoire

Thèmes et style :

Le film explore des thèmes tels que la famille, la survie, la corruption et la violence. Son style est marqué par une esthétique sombre et brute, caractéristique des films de John Hillcoat. Le réalisateur est également connu pour sa collaboration avec le scénariste Nick Cave, qui a écrit le scénario du film et composé la bande-son avec son groupe, Nick Cave and the Bad Seeds.

« Lawless » se distingue par ses performances d’acteurs intenses, notamment celle de Tom Hardy, qui incarne un personnage stoïque et imposant. Le film est souvent salué pour son atmosphère immersive et sa reconstitution minutieuse de l’époque de la Prohibition.

Réception :

Le film a reçu un accueil critique globalement positif, avec des éloges pour la réalisation de Hillcoat, les performances du casting, et la tension dramatique. Certains critiques ont toutefois relevé des faiblesses dans le développement de certains personnages secondaires.

 

 

There Will Be Blood

 

 

There Will Be Blood est un film réalisé par Paul Thomas Anderson, sorti en 2007. Il est largement considéré comme l’une des œuvres majeures du réalisateur, et Daniel Day-Lewis y livre une performance époustouflante qui lui a valu de nombreux prix, dont l’Oscar du meilleur acteur.

Synopsis

Le film est inspiré du roman Oil! d’Upton Sinclair, publié en 1927. Il se concentre sur le personnage de Daniel Plainview, un prospecteur de pétrole impitoyable, et suit son ascension dans l’industrie pétrolière américaine à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Le film raconte la quête acharnée de Plainview pour devenir l’un des hommes les plus puissants de son époque, tout en explorant les thèmes de l’avidité, du capitalisme et de la déshumanisation.

L’histoire débute lorsque Plainview découvre un puits de pétrole et décide d’acheter des terres pour exploiter cette richesse naturelle. Cependant, il entre rapidement en conflit avec Eli Sunday, un jeune prédicateur charismatique, qui voit dans l’exploitation du pétrole une menace pour son pouvoir spirituel sur la communauté. Leur rivalité symbolise la lutte entre deux forces dominantes de l’Amérique : le capitalisme sauvage et la religion.

Thèmes et style

There Will Be Blood est un film dense et symbolique. Il traite de l’ambition dévorante, de l’isolation et de la corruption morale. Daniel Plainview est un personnage complexe, dévoré par son besoin de réussite et de contrôle. Sa relation avec son fils adoptif, H.W., ainsi que son affrontement avec Eli Sunday, sont au cœur de la narration et illustrent les tensions entre les différentes visions du pouvoir.

Le film est aussi célèbre pour sa mise en scène soignée, avec de nombreux plans larges capturant l’immensité des paysages désertiques américains, et une bande-son obsédante composée par Jonny Greenwood (du groupe Radiohead), qui amplifie l’atmosphère inquiétante du film.

Performances

La prestation de Daniel Day-Lewis est monumentale. Il incarne avec une intensité rare cet homme aussi fascinant que terrifiant. Sa transformation physique et émotionnelle au fil du film, en particulier dans ses moments de rage ou de manipulation, montre l’étendue de son talent. Paul Dano, dans le rôle d’Eli Sunday, livre également une performance saisissante, en contrepoint à la brutalité de Day-Lewis.

Récompenses et réception critique

There Will Be Blood a été acclamé par la critique, notamment pour sa réalisation, son scénario, et ses performances d’acteurs. Il a reçu huit nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film, et a remporté deux statuettes : celle du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis et celle de la meilleure photographie pour Robert Elswit. Le film est régulièrement classé parmi les meilleurs de son époque.

Conclusion

There Will Be Blood est un film puissant, souvent perçu comme une critique acerbe du capitalisme américain et de la nature humaine. C’est un drame psychologique intense, porté par une performance magistrale de Daniel Day-Lewis et une réalisation précise de Paul Thomas Anderson, qui continue d’être un modèle pour les cinéastes et un sujet de fascination pour les spectateurs.

Bronson

 

 

Bronson est un film britannique sorti en 2008, réalisé par Nicolas Winding Refn, avec Tom Hardy dans le rôle principal. Le film est une biographie dramatique inspirée de la vie de Michael Gordon Peterson, plus connu sous le nom de Charles Bronson, un criminel britannique célèbre pour sa violence extrême et sa longue période d’incarcération en isolement.

Synopsis

Le film retrace l’histoire de Michael Peterson, qui, à l’âge de 19 ans, est condamné à sept ans de prison pour un vol à main armée. Mais en raison de son comportement extrêmement violent et de ses multiples agressions sur le personnel pénitentiaire, il passe plus de 30 ans en prison, dont la plupart en isolement. Durant cette période, Peterson adopte le nom de Charles Bronson, en hommage à l’acteur américain du même nom, et devient une figure culte des médias britanniques en raison de sa personnalité exubérante et imprévisible.

Style et Structure

Bronson n’est pas une biographie classique ; le film se distingue par son approche stylisée et théâtrale. Il mêle des éléments de comédie noire et d’absurdité, avec des séquences où Bronson s’adresse directement au public, en parlant à la caméra ou en se mettant en scène comme dans un spectacle de cabaret. Ces moments reflètent la perception que Bronson a de lui-même, comme un artiste de la violence.

Performance de Tom Hardy

L’interprétation de Tom Hardy dans le rôle de Charles Bronson est largement considérée comme l’un des points forts du film. Hardy a pris 20 kg de muscles pour incarner le personnage et a travaillé en étroite collaboration avec le véritable Charles Bronson pour mieux comprendre sa psyché. Hardy offre une performance intense, incarnant à la fois la brutalité sauvage de Bronson et son charme excentrique.

Réception

Le film a reçu des critiques globalement positives, saluant l’approche visuelle audacieuse de Winding Refn et la performance magistrale de Hardy. Cependant, certains ont critiqué l’absence de profondeur dans l’exploration du personnage de Bronson, le film se concentrant davantage sur son comportement chaotique que sur les raisons de sa violence.

Thématiques

Le film aborde des thèmes comme l’isolement, la violence institutionnelle et la quête d’identité. Il présente Bronson comme un homme en lutte contre le système carcéral, mais aussi contre lui-même, cherchant à se définir à travers des actes de violence et des provocations.

Bronson est donc un film intense, visuellement frappant et porté par une performance inoubliable de Tom Hardy.

 

 

SPOTLIGHT

 

Le film « Spotlight » (2015), réalisé par Tom McCarthy, est un drame biographique captivant qui retrace l’enquête menée par l’équipe d’investigation du journal The Boston Globe, connue sous le nom de Spotlight. Ce long-métrage, salué par la critique, explore un scandale massif : les abus sexuels commis par des prêtres catholiques et leur dissimulation systématique par l’Église.

Résumé

L’intrigue suit les journalistes de Spotlight — Walter « Robby » Robinson (joué par Michael Keaton), Mike Rezendes (Mark Ruffalo), Sacha Pfeiffer (Rachel McAdams) et Matty Carroll (Brian d’Arcy James) — qui travaillent sous la supervision du rédacteur Marty Baron (Liev Schreiber). Leur enquête, entamée en 2001, met en lumière des décennies d’abus sexuels et de protection des prêtres impliqués par les autorités religieuses, en particulier dans l’archidiocèse de Boston.

Au fur et à mesure, les journalistes découvrent que ces abus ne sont pas des incidents isolés, mais qu’ils font partie d’un problème systémique, touchant des milliers de victimes à travers le monde.

Réalisation et Impact

Tom McCarthy a adopté une approche réaliste et sobre, mettant en avant le travail acharné des journalistes sans sensationnalisme. Le film souligne l’importance d’un journalisme d’investigation rigoureux dans une société où des institutions puissantes peuvent échapper à la justice.

Récompenses

« Spotlight » a remporté plusieurs distinctions prestigieuses, notamment :

  • Oscar du Meilleur Film en 2016
  • Oscar du Meilleur Scénario Original pour Tom McCarthy et Josh Singer Il a également été nommé dans d’autres catégories, notamment Meilleur Réalisateur, Meilleur Acteur dans un second rôle (Mark Ruffalo), et Meilleure Actrice dans un second rôle (Rachel McAdams).

Réception

Le film a été largement acclamé pour sa mise en scène sobre, son scénario percutant et les performances exceptionnelles de son casting. Il a également eu un impact culturel majeur, sensibilisant davantage le public aux abus au sein de l’Église catholique et au rôle crucial du journalisme.

 

7 Psychopathes

 

 

« 7 Psychopathes »  est une comédie noire réalisée par Martin McDonagh, sortie en 2012. Le film met en vedette Colin Farrell, aux côtés d’un casting impressionnant qui comprend également Sam Rockwell, Christopher Walken et Woody Harrelson.

Synopsis :

L’histoire suit Marty Faranan (joué par Colin Farrell), un scénariste irlandais vivant à Los Angeles qui traverse une crise de créativité. Il tente d’écrire un scénario intitulé « Seven Psychopaths », mais il est bloqué et manque d’inspiration. Son meilleur ami, Billy Bickle (interprété par Sam Rockwell), un acteur raté et un criminel à temps partiel, décide de l’aider en l’entraînant dans des situations de plus en plus dangereuses.

Billy et son complice Hans Kieslowski (joué par Christopher Walken) volent des chiens pour les rendre contre récompense. Leur plan tourne mal lorsqu’ils kidnappent le Shih Tzu d’un dangereux gangster, Charlie (Woody Harrelson), qui est prêt à tout pour récupérer son chien. La situation dérape et les personnages se retrouvent pris dans une série de mésaventures rocambolesques et violentes.

Thèmes et Style :

Seven Psychopaths est un film à l’humour noir, qui mélange violence, dialogues incisifs et moments absurdes, caractéristiques du style de Martin McDonagh. Le film explore des thèmes comme la violence, l’amitié, la création artistique et la folie, tout en jouant avec les conventions des films de gangsters .

Réception :

Le film a reçu des critiques globalement positives, notamment pour son écriture inventive et son casting remarquable. Le mélange de satire et de méta-cinéma (un film sur un scénariste qui écrit un film) a également été salué, bien qu’il n’ait pas rencontré un grand succès commercial.

Colin Farrell incarne ici un personnage en proie à la confusion et à la recherche de sens, ce qui fait écho à son rôle dans Bons Baisers de Bruges (In Bruges), également réalisé par McDonagh.

Si tu aimes les films avec un humour noir et décalé, Seven Psychopaths pourrait te plaire, surtout grâce à ses dialogues intelligents et ses situations imprévisibles.

The Grand Budapest Hotel

 

 

« The Grand Budapest Hotel » est un film réalisé par Wes Anderson, sorti en 2014. Ce film est une comédie dramatique pleine de charme et d’originalité, typique du style visuel unique et décalé d’Anderson. Il s’agit de l’un de ses films les plus acclamés, notamment pour son esthétique, son casting de stars et son récit empreint de nostalgie.

Synopsis

Le film raconte l’histoire de Gustave H. (incarné par Ralph Fiennes), le concierge légendaire d’un grand hôtel en Europe centrale appelé le Grand Budapest, pendant l’entre-deux-guerres. Gustave H. est un homme méticuleux, raffiné et séduisant, qui entretient des relations proches avec les riches clientes de l’hôtel.

Style visuel

« The Grand Budapest Hotel » est un exemple parfait du style visuel distinctif de Wes Anderson. Le film est marqué par des compositions symétriques, des couleurs vives et saturées, une attention méticuleuse aux détails, et des décors à la fois fantasques et rétro. Anderson utilise également différentes techniques pour différencier les époques du film, notamment en changeant le format de l’image (de 4:3 à 16:9).

Thèmes

Le film explore des thèmes comme la nostalgie, le déclin d’une époque, l’amitié, la loyauté, et l’importance de la mémoire. À travers l’histoire de l’hôtel, qui autrefois symbolisait la grandeur et l’élégance, mais qui est désormais en ruine, Anderson dépeint une mélancolie face à un monde qui change.

Gustave H. incarne cette figure d’un passé révolu : il représente le raffinement, l’élégance et la courtoisie d’une époque qui s’efface. Le personnage de Zéro, quant à lui, est un réfugié, symbole des bouleversements politiques et sociaux de cette époque. Ensemble, ils forment une paire dépareillée, mais profondément attachante.

Distribution et performances

Le film se distingue également par un casting exceptionnel, avec de nombreux acteurs connus dans des rôles mémorables. Outre Ralph Fiennes, qui livre une performance exubérante et drôle dans le rôle de Gustave, on retrouve Saoirse Ronan, Willem Dafoe, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Jude Law, Bill Murray, et Edward Norton, pour n’en nommer que quelques-uns. Chaque acteur apporte une touche particulière à l’univers loufoque et mélancolique du film.

Réception et impact

« The Grand Budapest Hotel » a été acclamé par la critique pour son esthétique, sa mise en scène précise, et sa capacité à mélanger l’humour absurde avec des moments plus sombres et introspectifs. Le film a remporté plusieurs prix prestigieux, dont quatre Oscars, pour la meilleure direction artistique, les meilleurs costumes, le meilleur maquillage et la meilleure musique originale (signée par Alexandre Desplat).

En résumé, « The Grand Budapest Hotel » est un hommage nostalgique à une époque révolue, porté par le style visuel unique de Wes Anderson, un sens de l’humour absurde et une réflexion douce-amère sur le temps qui passe et le changement. C’est un film qui enchante par sa forme tout en touchant par son fond, un équilibre délicat que peu de réalisateurs parviennent à atteindre avec autant de succès.

J’ai rencontré le Diable

 

 

« J’ai rencontré le Diable » (titre original : « I Saw the Devil ») est un film sud-coréen réalisé par Kim Jee-Woon, sorti en 2010. Ce thriller violent et intense est souvent qualifié de néo-noir et fait partie des films les plus sombres du cinéma coréen. Voici un résumé et quelques détails sur ce film :

Synopsis

Le film raconte l’histoire de Soo-hyun (joué par Lee Byung-hun), un agent secret dont la fiancée, Joo-yeon, est brutalement assassinée par un tueur en série particulièrement sadique, Kyung-chul (incarné par Choi Min-sik, célèbre pour son rôle dans Oldboy). Dévasté par la perte, Soo-hyun décide de traquer le meurtrier et de se venger, mais plutôt que de le tuer immédiatement, il va orchestrer un jeu de vengeance cruel et psychologique. Il capture Kyung-chul, le torture et le libère à plusieurs reprises, dans un cycle infernal de châtiments.

Thèmes

Le film explore les thèmes de la vengeance, de la morale, et de la violence, tout en questionnant les limites de l’humanité et du bien et du mal. Soo-hyun, dans sa quête de vengeance, commence à perdre peu à peu son humanité, et le film pousse le spectateur à se demander si la quête de justice justifie les moyens.

Réception

J’ai rencontré le Diable a reçu des critiques très positives pour ses performances d’acteurs (notamment celles de Choi Min-sik et Lee Byung-hun), sa réalisation stylisée, et son traitement impitoyable de la vengeance. Cependant, le film a également été critiqué pour sa violence extrême, certains spectateurs et critiques le trouvant difficile à regarder.

Réalisation et Style

Kim Jee-Woon est connu pour son talent à travers différents genres de cinéma, et dans J’ai rencontré le Diable, il parvient à marier des éléments de thriller, d’horreur, et de drame. Le film est visuellement soigné, avec des séquences qui oscillent entre le macabre et le poétique, créant une tension qui ne lâche jamais le spectateur.

Influence et Impact

Le film est souvent comparé à d’autres œuvres du cinéma sud-coréen qui traitent de la vengeance, comme Oldboy de Park Chan-wook. Il s’inscrit dans cette tradition de thrillers coréens sombres, avec des récits brutaux mais réfléchis qui interrogent la moralité humaine.

En résumé, J’ai rencontré le Diable est un film puissant, mais très violent, qui pose des questions complexes sur la vengeance et la justice, tout en offrant une performance mémorable de Choi Min-sik dans le rôle du tueur en série machiavélique.

 

 

Undercover : Une Histoire Vraie

 

 

« Undercover : Une Histoire Vraie »( « White Boy Rick » ) (2018), réalisé par Yann Demange , est un drame policier  basé sur l’histoire vraie de Richard Wershe Jr. , connu sous le nom de « White Boy Rick ». Le film explore la vie d’un adolescent qui est devenu le plus jeune informateur du FBI de l’histoire lors de l’épidémie de drogue à Détroit dans les années 1980.

Résumé de l’intrigue :

L’histoire se déroule dans les années 1980 à Détroit, à une époque où la ville était aux prises avec une épidémie de crack et un taux de criminalité élevé. Le personnage principal, Richard Wershe Jr. (interprété par Richie Merritt), est un jeune de 14 ans qui s’implique dans le monde du trafic de drogue. Sous la pression du FBI, il devient informateur et les aide à infiltrer le trafic de drogue local.

Thèmes :

  • Corruption et exploitation : Le film montre comment des institutions comme le FBI ont exploité un adolescent vulnérable, l’utilisant à leur profit sans se soucier des conséquences à long terme de leurs actes.
  • Family Dynamics : À la base, White Boy Rick est également un drame familial, se concentrant sur la relation tendue entre Rick et son père, alors qu’ils tentent de donner un sens à leur place dans un monde dominé par le crime et la pauvreté.
  • Inégalités systémiques : Le film critique le système judiciaire, soulignant comment le jeune Rick a été abandonné à la fois par le système judiciaire et par les forces de l’ordre après avoir été utilisé.

Direction et style :

Yann Demange, connu pour son travail sur ’71 (2014), apporte un style réaliste , capturant la tristesse de Détroit dans les années 1980. Son utilisation de lieux authentiques et l’accent mis sur les performances naturelles confèrent au film une sensation immersive, presque documentaire.

Réception:

White Boy Rick a reçu des critiques mitigées à positives. Alors que les critiques ont loué les performances, en particulier le portrait du père de Rick par Matthew McConaughey, et le réalisme brut du film, certains ont estimé que le rythme narratif était inégal. Néanmoins, le film se démarque comme un drame policier convaincant avec une touche socialement consciente.

Controverse réelle :

Richard Wershe Jr., le véritable « White Boy Rick », a été condamné à la prison à vie pour son rôle dans le trafic de drogue, malgré son statut d’informateur du FBI. Son cas est devenu un symbole d’injustice, notamment en raison de la sévérité de sa peine par rapport à son âge et du rôle du FBI dans ses activités criminelles. Il a finalement été libéré en 2020 après avoir purgé plus de 30 ans de prison.

 

 

 

THE HOUSE THAT JACK BUILT

 

 

 

The house that Jack Built (2018) est un film d’horreur psychologique réalisé par Lars von Trier. Connu pour son style cinématographique provocateur et controversé, von Trier repousse les limites avec ce film qui mélange humour noir, thèmes existentiels et violence extrême.

Résumé de l’intrigue :

Le film suit la vie de Jack, un tueur en série très intelligent mais psychopathe, interprété par Matt Dillon. Se déroulant sur une période de 12 ans, le film est divisé en cinq incidents, chacun représentant un meurtre horrible ou une série de meurtres. À travers les yeux de Jack, le public est exposé à sa nature obsessionnelle et méthodique alors qu’il tente de commettre le meurtre « parfait », considérant ses meurtres comme une forme d’art.

Le voyage de Jack est raconté à travers ses conversations avec un mystérieux personnage nommé Verge (Bruno Ganz), qui sert à la fois de guide et de contrepoids moral. Les discussions entre Jack et Verge abordent des sujets philosophiques tels que la moralité, la souffrance et la nature du mal, faisant du film autant une exploration psychologique qu’un récit de violence.

Thèmes :

  • La violence comme art : Jack considère le meurtre comme une démarche artistique. Ce thème interroge les frontières entre art et monstruosité, que von Trier a souvent explorées dans son travail.
  • Misanthropie et nihilisme : Le film est rempli de la vision du monde nihiliste et misanthrope caractéristique de von Trier, soulevant de sombres questions sur la nature humaine et la moralité.
  • Existentialisme : À travers le personnage de Verge, il y a des références à la littérature classique et à la Divine Comédie de Dante , en particulier sa représentation de l’Enfer, qui met en parallèle la descente éventuelle de Jack.
  • Humour noir : Malgré sa brutalité, le film contient également des moments d’humour noir et absurde, compliquant encore davantage son ton.

Controverse:

Le film a été présenté en avant-première au Festival de Cannes en 2018 et a immédiatement divisé le public. Beaucoup ont démissionné en raison des représentations graphiques de la violence, en particulier contre les femmes et les enfants. Cependant, il a également reçu des éloges pour son audace, ses performances et la profondeur philosophique derrière son horreur.

Casting:

  • Matt Dillon 
  • Bruno Ganz 
  • Uma Thurman 
  • Siobhan Fallon

Approche visuelle et stylistique :

Lars von Trier utilise son style caractéristique en mélangeant un contenu dérangeant avec une présentation hautement artistique, presque surréaliste. La violence, bien qu’explicite, est souvent juxtaposée à la musique classique, aux références artistiques et aux métaphores cinématographiques. L’acte final du film plonge dans une représentation visuelle de l’Enfer, remplie d’images saisissantes et symboliques.

Réception:

Le film était polarisant. Certains l’ont salué comme un chef-d’œuvre qui défie les frontières du cinéma, tandis que d’autres l’ont critiqué comme étant gratuit et sadique. Il s’agit d’une œuvre profondément controversée, typique de la filmographie de von Trier, qui a toujours suscité de vives réactions.

The House That Jack Built  n’est pas pour les âmes sensibles, mais pour ceux qui s’intéressent à l’horreur philosophique et au cinéma provocateur, elle offre une expérience cinématographique unique, quoique dérangeante.